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Population : 237 habitants Au cours du XIVeme siècle, la famille des Vauquelin apparaît dans le village et ne tarde pas à occuper un rang distingué dans la noblesse. Fralin de Vauquelin (fils de Guy de Vauquelin et d’une demoiselle Affour) servit sous Charles VII. Il fut lieutenant du prince Byzantin, Paléologue de Bissipat qui avait été nommé par Louis VI au Gouvernement de Falaise. Fralin de Vauquelin acheta en 1475 la seigneurie des Yveteaux. Il épousa « noble dame de Thibout » qui était la fille du seigneur de Saint-Malô. Il mourut en 1477.
C’est avec son fils Jean que commença la dynastie Vauquelin de la Fresnaye. Il fut anobli en 1472 et mourut en 1499. Son fils, Nicolas, lui succéda comme lieutenant de Falaise. Le petit-fils de Nicolas de Vauquelin, Jean, sera le célèbre poète de La Fresnaye.
Jean Vauquelin de la Fresnaye
Né en 1536 au Château de la Fresnaye au Sauvage. Il fût avocat du Roi, puis Lieutenant Général, il fut enfin nommé Président du Bailliage de Caen. Appelé par le maréchal de Matignon, il prit part à la guerre contre les protestants et, après le siège de Domfront fut blessé à Saint-Lô en 1574. Le 13 septembre 1599, il prononce un discours à l’occasion de l’entrée du roi Henri IV à Caen. Le jour suivant le roi se rendit aux Yveteaux. Puis Jean Vauquelin consacra les dernières années de sa vie à préparer une édition de ses œuvres. Il fut poète, il a laissé cinq livres de satires dont s’est inspiré Boileau mais aussi des fables, des contes et des épigrammes. Personne ne saurait dire si l’influence de Louise Labé ne saurait être avérée. Toutefois, La Belle Cordière le conforta sans doute dans l’Art des Vers. Il meurt en 1606. La ville de Caen fit apposer les armoiries du poète (croix d’argent et croissants d’or) sur l’Eglise St-Pierre.
Ici seul, je me plains, O Fresnaye au Sauvage,
A toi, de mes ennuis, et ce bois m’est témoin,
C’est champs et ces beaux prés, du lamentable soin
Qui, souvent m’accompagne, au bord de ce rivage ;
Quand je me vois, Fresnaye, en ton bois, en l’ombrage,
Racontant ma tristesse en quelque sombre coin,
Je sui comme un rocher, hors du péril, au loin
Qui bien aise, raconte un évité naufrage.
Je t’ai de mes aïeux : tandis que je serai,
Comme en lieu que plus j’aime, en toi je me plairai,
Si contraire ne m’est de Dieu la destinée.
Ulysse voyageant de même en divers lieux,
De Circe et Calyspo, refusa l’heur des dieux
Pour revoir, de plus près, fumer sa cheminée.
Jean Vauquelin de la Fresnaye
Il est né au Ménil-Ciboult en 1786. « Conscrit de 1806, écrit l’Almanach de l’Orne de 1860, il dut quitter le séminaire et fut dirigé sur la Prusse où nos armées venaient de remporter la victoire d’Iéna ; il fit successivement campagne en Prusse, en Pologne, en Autriche et en Espagne. Il tomba aux mains de l’ennemi et après deux ans passés sur les pontons à Cadix et en Angleterre, il fut libéré, rentra au séminaire et bientôt fut ordonné prêtre.
En 1859, il reçoit la croix de la Légion d’Honneur à La Fresnaye au Sauvage où il reste jusqu ‘en 1872. Ses cendres reposent au cimetière de La Fresnaye.
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